
Un création , réinterprétation de l'histoire d'Elektra, d'après le livret de
l'opéra homonyme de Richard Strauss, inspiré de la tragédie Eschile de Sophocle.
Tragédie intemporelle, l'histoire de Sophocle traduit sur le ton du drame la complexité des rapports humains sujets aux confrontations d'intérêts individuels.
Le personnage de Clytemnestre ( mère d'Elektra), appairait perdue dans un cauchemar incessant, symbolisé par un immense drap mouvant, d'où surgissent tour à tour le fantôme d’Agamemnon.
Le ballet est proche d'une invocation ésotérique, conçu pour une scénographie en cercle, présenté au public dans un espace extérieur, la « scène » recouverte de terre poreuse, Elektra s'anime telle une Furie, un sein découvert, la terre se soulevant sous chaque pas.
Clytemnestre meurt dans son propre cauchemar.
C'est sa propre fille qui porte le coup fatal, dans une sorte de reconfiguration du complexe d'Oedipe. Oreste s'en vient alors faire le deuil de son père, lavant la dépouille ensevelie avec l'eau
salie par le sang de sa propre mère.
Dans ce drame dansé, tout fait symbole : l'ouverture béante dans le drap, le drap comme étendue du cauchemar, le sang incorporé comme eau bénite permettant la résurrection par la consommation de la vengeance. L'inspiration ethnique est évidente dans cette réappropriation de topiques de sens : l'arbre central, la circularité de la scène, la transe dansée sur les rythmes d'une musique syncopée.
Elektra quitte la scène en regardant le public extérieur, comme consciente d'appartenir à son propre mythe.
Création réalisée au Château Seuil (13) en 2014 dans le cadre du Festival Off d'Aix en Provence par ' Une Nuit Sans Opéra'Production Shoba.
DISTRIBUTION:
Danseurs :
Elktra Caroline Jaubert, clytemnestre Natacha Grimaud, Oreste Liam warren, Agamemnon Maximee Gralet
Musique Flavien Ramel
Scénographie Collectif ON/OFF